Les bureaux en 2030 selon Orange
Pour ce 10e épisode de notre émission, Frank Zorn, co-fondateur de Deskeo, accueille Séverine Legrix de la Salle, Directrice du projet Bridge. Après un chantier de plus de 4 ans, Orange s'offre un bijou du tertiaire qui fait la part belle à la flexibilité, au végétal et au numérique. Son futur siège accueillera en juin 2021 près de 3.000 salariés à Issy-les-Moulineaux (92) avec pour ambition d’offrir la meilleure "expérience salarié" possible. Plongez dans les coulisses de l'un des plus gros projets immobiliers tertiaires d'Île-de-France en revivant cet échange passionnant.
Comment avez-vous géré le confinement et le télétravail ?
Le confinement a demandé à toutes les entreprises de s’adapter et de faire face à une situation complètement inédite. Un des atouts d’Orange est que le télétravail faisait déjà partie de la culture d’entreprise depuis longtemps. Nous sommes une entreprise très en avance sur le sujet. Ça n’a pas été une révolution pour nous, mais une amplification massive du télétravail (sur 80.000 personnes sur le territoire français, près de 60.000 ont été en télétravail pendant le confinement). Avant la crise, 40% des salariés utilisaient déjà le télétravail. C’est une composante de l’organisation du travail chez nous qui est déjà relativement mature.
Avec Orange, tous les outils qui nous étaient nécessaires pour télétravailler ont été déployés pour que nous soyons tous équipés en PC nomades avec la possibilité de nous connecter au réseau interne.
Le second confinement nous montre peut-être certaines limites du télétravail. Nous étions tous heureux de nous retrouver au bureau durant la phase de déconfinement et pour certains je pense que le télétravail à 100% est long et isolant.
Comment avez-vous fait pour que, 4 ans après le début du projet, votre nouvel immeuble soit toujours adapté et « d’actualité » lorsque vous emménagez ?
La première question que nous nous posons est la suivante : à quoi ça sert de faire un bureau ? Pourquoi va t-on venir au bureau alors que le télétravail se développe et que les outils digitaux permettent de travailler de partout ? Le bureau est et restera un lieu de socialisation forte, un lieu d’interaction et de création d’idées.
Cette réflexion d’une offre variée dans laquelle les usages peuvent être plus agréables date déjà d’un certain nombre d’années. Bien entendu s’ajoutent à cela des raisons de bien-être au travail : offrir des lieux qui, au-delà de la capacité d’y travailler sereinement et avec le plus de créativité possible, permettent aussi de s’y restaurer agréablement, d’y faire du sport… Au final, créer des micro-événements professionnels qu’on ne peut pas faire chez soi.
Tous ces éléments faisaient partie du projet dès le départ. Nous nous étions dit qu’il fallait que l’on soit très flexibles. Quand on se lance sur des projets d’une telle envergure avec une pérennité dans le temps longue, il faut tenir compte du fait qu’une entreprise est un corps vivant qui s’organise, se réorganise, bouge. Dès le départ nous avions conçu ce projet avec beaucoup de malléabilité et flexibilité. Il y a peu de cloisons pour que l’on puisse configurer ou re-configurer facilement les espaces en fonction des évolutions.
Comment accompagnez-vous le changement auprès de vos salariés ?
Tout projet immobilier génère du stress car c’est un changement. Comme tout changement, il faut qu’il soit accompagné. Tout l’enjeu d’un projet en accompagnement est de bien écouter, de bien comprendre ce qui inquiète, d’y apporter des réponses et de faire participer. Nous avons donc fait des enquêtes qualitatives et quantitatives, énormément informé sur notre site interne.
Nous avons fait des ateliers de micro zoning ou chaque équipe a pu venir comprendre le cadre dans lequel elle allait travailler, moduler, s’approprier les espaces, et exprimer parfois ses résistances. Nous avions récemment ouvert un plateau test dans lequel les salariés étaient invités à venir travailler. Ce qui est plutôt encourageant, c’est que les gens voulaient participer plus.
Comment avez-vous conçu vos bureaux et comment allez-vous adapter votre aménagement au contexte de pandémie ?
C’est un projet dynamique. On part d’un taux d’occupation du bâtiment, qui était de l’ordre de 60 à 65% dans les pics avant la pandémie. Dans l’immeuble Bridge, nous sommes partis sur 8 bureaux pour 10 personnes car nous avons décidé de réinvestir en confort utilisateur et beaucoup de modularité, de diversité d’espaces. Chaque équipe a sa zone attribuée de façon à ce que l’on connaisse les personnes quand on vient au travail.
En plus de cela, nous avons des espaces calmes, des grandes tables collaboratives, des box pour passer des appels, des espaces cafés… Beaucoup de services sont offerts à l’intérieur de cet environnement dynamique.
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