Les dirigeants (aussi) croient au télétravail, et s’attendent à une révolution des bureaux !
Enseignements clés :
- 85% des dirigeants, le télétravail est une vraie tendance de fond qui va s’intensifier à l’avenir
- 73% des Français aimeraient télétravailler jusqu’à deux jours par semaine même après l’épisode covid-19. Les deux tiers (64%) des managers et décideurs sont prêts à laisser cette liberté aux collaborateurs suffisamment autonomes.
- 35% des dirigeants estiment que leurs locaux ne sont plus adaptés à leurs besoins
- 60% des dirigeants envisagent de passer au « sans bureau fixe » pour optimiser leurs espaces
- Selon 85% des employés et des dirigeants, le télétravail n’a aucun impact négatif sur la productivité
Le télétravail a-t-il de l’avenir ?
Qu’ils soient employés, managers ou bien dirigeants, tous pensent la même chose du télétravail : pour 81% des Français, il s’agit d’une vraie tendance de fond qui va s’intensifier à l’avenir. On note que cette vision est encore plus prononcée chez les managers (89%) et les dirigeants (81%) que chez les employés (74%).
Télétravailler rime avec productivité
Bien loin de procrastiner, la grande majorité des employés (85%) ne voient pas d’impact négatif sur leur productivité en télétravail, au contraire. 12% se considèrent même beaucoup plus productifs à distance, 42% globalement plus productifs et 31% ne constatent aucune différence.
Même son de cloche côté managers et dirigeants. Le télétravail forcé pendant le confinement a visiblement permis à grand nombre de décideurs d’ouvrir les yeux sur les bienfaits du télétravail. Seuls 12% d’entre eux considèrent leurs équipes moins productives lorsqu’elles travaillent à distance.
Dirigeants et employés sur la même longueur d’onde
Après plus de deux mois de télétravail forcé, la question de l’avenir du travail à distance est sur toutes les lèvres. Cette expérimentation grandeur nature déclenchera-t-elle des changements profonds dans l’organisation de la vie professionnelle des Français ? Si l’on en croit ce sondage, il y a de grandes chances que oui. Une fois la crise sanitaire terminée, 73% des employés français aimeraient télétravailler jusqu’à 2 jours par semaine. Dans le détail, 1 jour par semaine serait déjà suffisant pour 25% des sondés, quand 48% d’entre eux opteraient pour 2 jours hebdomadaires.
Intitulé des questions : Une fois l’épisode covid-19 derrière nous…
[Employés] … combien de jours par semaine aimeriez-vous télétravailler ?
[Dirigeants & Managers] … combien de jours de télétravail par semaine serez-vous prêt à accorder aux personnes suffisamment autonomes au sein de vos équipes ?
Un tel engouement pour le télétravail à l’avenir aurait des conséquences immédiates sur le taux d’occupation des bureaux. Si l’on suit strictement la demande exprimée par les employés dans ce sondage, 35% des postes de travail se retrouveraient vides sur une semaine complète… La généralisation du télétravail à temps partiel peut permettre d’optimiser (voire de réduire) ses surfaces, mais à certaines conditions. En effet, si tous les télétravailleurs sont absents du bureau le lundi et le vendredi, l’entreprise continuera de payer des locaux qui seront à moitié vides 40% du temps. Pour éviter cela, la transition vers une organisation hybride entre travail présentiel et télétravail doit être préparée et encadrée, notamment en organisant un roulement cohérent au sein des équipes.
Côté décideurs également, l’idée d’accorder deux jours de télétravail par semaine ne semble pas insurmontable… à condition que les collaborateurs soient suffisamment autonomes pour gérer leurs tâches. À ce sujet, les managers français semblent avoir plutôt confiance en leurs équipes : 89% pensent que la majorité de leurs effectifs sont assez autonomes pour télétravailler régulièrement. Près d’un manager français sur trois (30%) considère même que la totalité de ses subordonnés sont suffisamment autonomes pour organiser leur planning comme ils le souhaitent.
Touche pas à mon poste ?
En mai 2020, un sondage Deskeo montrait que 79% des Français étaient prêts à sacrifier leur poste de travail attitré pour pouvoir faire plus de télétravail. Dans l’esprit des dirigeants aussi, cette pratique souvent appelée « desk sharing » commence à faire son chemin ! En effet, 60% d’entre eux s’intéressent à organiser leurs espaces en mode « sans bureau fixe » : (31%) y pensent sérieusement et 29% l’envisagent.
De manière générale, l’impact sur le coût total des bureaux n’est pas si important. Les m2 économisés permettent surtout d’opter pour une localisation plus centrale afin de réduire les temps de transport des collaborateurs, ou d’investir dans des équipements plus professionnels, plus confortables… Pour Frank Zorn, co-fondateur de Deskeo : « Entre les jours de congés, les RTT, les déplacements professionnels, les réunions à l’extérieur, les congés maladie et maintenant le télétravail, les raisons qu’un poste de travail se retrouve vide sont nombreuses. Le desk sharing permet de rationaliser les m2, mais attention à la sur-optimisation ! »
En effet, par expérience, la diminution de surface est rarement si importante lorsque l’on adopte une organisation sans bureaux fixes. D’abord parce qu’il faut prévoir un nombre de postes légèrement supérieur aux besoins identifiés pour se laisser une marge d’ajustement. Ensuite, parce que des espaces supplémentaires sont nécessaires pour qu’une telle organisation fonctionne : salles de réunion, espaces collaboratifs, zones silence, etc. « La décision de passer en flex-office ne doit donc pas être motivée exclusivement par des impératifs financiers. C’est avant tout une manière de proposer des espaces plus adaptés aux besoins des collaborateurs, » conclut Frank Zorn.
Des bureaux à la peine
Quelques semaines après la fin du confinement, l’impact de la crise sanitaire sur les besoins en bureaux des entreprises se fait déjà ressentir. Plus d’un tiers (35%) des dirigeants affirment que leurs locaux sont désormais inadaptés à leurs besoins. En détail, 11% des sondés trouvent leurs bureaux trop petits et 24% trop grands.
La crise a été synonyme d’opportunités pour certains qui se retrouvent à l’étroit et de menaces pour d’autres qui vont devoir réduire la voilure. Quand on ajoute à cela la démocratisation du télétravail, de plus en plus d’entreprises vont devoir changer de bureaux pour s’adapter à leurs nouveaux besoins. Encore faut-il savoir quelle surface est réellement nécessaire au développement de son entreprise. C’est pourquoi Deskeo, spécialiste des bureaux flexibles, accompagne en ce moment des dizaines d’entreprises dans leurs réflexions sur l’avenir de leurs bureaux, de la startup en pleine croissance au grand groupe coté au CAC40.
Au top du management à distance ?
Autre constat, 40% des décideurs se montrent ouverts à l’idée de participer à une formation dédiée au management à distance. On note à ce sujet que les dirigeants avouent plus volontiers avoir besoin d’aide à ce sujet (44%) que les managers (36%).
Les gestes barrière au bureau bien appliqués
Globalement, les Français semblent avoir bien respecté les gestes barrières au travail puisque 64% d’entre eux n’ont eu aucun problème avec des collègues irrespectueux des consignes sanitaires. Cependant, dans le détail, les employés sont moins catégoriques puisqu’ils sont 41% à avoir rencontré des difficultés alors que les dirigeants ne sont que 28% dans ce cas.
Même en cas de problème, peu de sanctions ont été appliquées à l’encontre des salariés qui ne respectaient pas les gestes barrières. C’est ce que déclarent plus de 76% des Français.
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